2014 arrive à sa fin, et je me rend compte maintenant à quel point cette année a été remplie pour moi, et surtout, que des personnes méritent un prix pour ce qu'elles ont pu faire pour moi. Et puisque les trucs du style "mes résolutions pour la prochaine année", ou "mon bilan de fin d'année!" c'est absolument pas ma tasse de thé (je remarque aussi qu'il y a aucun article sympa sur ce blog plutôt déprimant... Je veux m'enterrer de honte dans mes couvertures...), je vais remercier et dire ce que j'ai jamais osé à ces personnes, là, maintenant, pour terminer l’année.
Alors, d'abord, ma famille. Je sais que j'ai tendance à agir comme une sale ermite, en m'enfermant dans ma chambre à longueur de journée, et je m'excuse pour ça. Je suis vraiment une sale gosse quand je m'y mets, et pourtant j'aime chacun d'entre vous du plus profond de mon cœur. Oui, même la plus petite: je sais que je suis juste immonde avec toi parfois, et je m'en veux de ne pas parvenir à te montrer à quel point je peux tenir à toi. Le fait de te voir grandir me terrorise, je voudrais te faire redevenir un bébé, pour être capable de m'occuper de toi comme j'aurais dû le faire. Je t'aime p'tite soeur (même si t'es vraiment une plaie quand tu me copies, ou que tu fais genre d'être une adulte).
Ma grande soeur, merci à toi aussi. Quand tu as déménagé avec lui, je me suis sentie trahie: on me volait ma soeur, on l'emmenait loin de moi, elle ne sera plus jamais là pour moi. Oui, j'ai très très mal vécu ton départ de la maison, je n'étais pas prête à devenir la plus âgée, et je ne le suis toujours pas d'ailleurs: je ne veux pas être le modèle pour la petite, je n'ai pas les épaules et le courage d'assumer ce rôle. Je t'en ai voulu d'être partie, et je crois que j'ai commencé à me renfermer encore plus à ce moment là. L'une des personnes avec qui je partage ma vie depuis 18 ans partait, me laissant seule avec une enfant dont je ne pouvais m'occuper, et j'en avais d'ailleurs pas envie. Puis il y a deux semaines, tu m'as accueilli chez toi, et je me suis libéré de tout ce que j'avais sur le coeur, et dont tu ne savais rien: je t'ai dit ce que je m'infligeais quand je n'allais pas bien, et tu m'as prise contre toi, en me promettant d'être là, et que tu allais t'occuper de moi, de me faire aller mieux. Je te remercie pour tout ça, je t'aime frangine.
Papa. Je vais dire la vérité: depuis que je suis petite, à cause de ton absence dans ma vie, tu n'as jamais vraiment eu la figure paternelle que tu avais déjà pour tes autres filles. Tu m'intimidais, j'avais l'impression à partir de mon entrée au collège de vivre sous le même toit qu'un étranger, et chaque pas que tu faisais pour entrer dans mon univers, je te le faisais regretter. Parce que j'étais bête, et que je voulais pas de toi dans ma vie. Puis cette année, je me suis ouverte aux discussions avec toi, et quand tu jouais de la guitare, je te rejoignais pour t'accompagner au chant. Je suis heureuse que cette relation de père-étranger soit terminée, et que tu fasses autant d'efforts pour comprendre l'univers si particulier dans lequel je m'épanouie.
Enfin, il y a ma maman. Je sais que j'ai pas été tendre avec toi depuis plusieurs années, et j'en suis désolée. Je suis tellement fière de tenir autant de ton côté, de te ressembler autant: je n'ai qu'un but dans ma vie, être une maman aussi formidable que tu as pu l'être pour moi. Je t'en ai fait bavé lors de ma relation avec l'Emo, et puis même après d'ailleurs. Je sais que cette fin d'année n'a pas été facile du tout pour toi (tu as perdu ton papa...), mais sache que tu peux compter sur moi. Je sais comment tu fonctionnes, parce que je fais pareil: on n'exprime pas ce qu'on ressent, on garde tout en nous et on pense au bonheur des autres avant tout. Je t'aime très fort maman, et je suis désolée de ne pas savoir être une bonne fille, de ne pas faire de bons choix (autant dans ma vie privée que dans mes études).
Et puis, il y a mes amis. Mon dieu...
Ma Betta d'amour (là, y a son blog: http://highwaytosomewhere.blogspot.fr/). Je te remercierais jamais assez pour tout ce que tu peux faire, déjà le fait d'avoir retrouvé un lien aussi fort entre nous, ça fait partie de ce qui a embelli 2014. Puis aussi grâce à toi, j'ai réussi à assumer un amour que je pensais impossible, et qui a duré presque un an. Et tu m'aides tellement en ce qui concerne mes complexes, mes pulsions, et tu sais que je déteste inquiéter les gens, surtout toi. Parce que je sais que tu as des soucis aussi, et ton roman, et ton Fou. Mais j'aime quand même les moments que l'on passe ensemble, quand tu joues à la tête à coiffer Barbiatch avec mes cheveux, ou qu'on parle couture, ou maquillage, ou d'autres sujets que j'aborde qu'avec toi. Donc merci à toi d'avoir été là depuis quelques années.
Le Gamer... Alors toi! Je te retiens pour pas mal de choses. D'abord meilleurs amis, tu es devenu peu à peu tellement important à mes yeux, et sans que je ne m'en rende compte, j'étais tombée amoureuse de toi. Et plus je gardais ces sentiments en moi, plus ils grandissaient, si bien que je suis consciente que ça devait tellement crever les yeux que je t'aimais... Et le soir d'Halloween, tu m'as avoué que tu ressentais la même chose que moi. Tu m'as reconstruite, tu m'as permis de grandir, de devenir plus adulte que je l'étais, tu m'encourageais à assumer mes choix, et à ne plus écouter les autres. Tu ne te rends peut être pas compte, mais tu fais partie intégrante de ma vie, et même si pendant l'année qu'on a passé ensemble à s'aimer on a pu avoir des disputes, je n'ai aucun regrets. Et je n'ai aucune rancune non plus, je me sens en paix. Je suis blessée, oui, mais tu ne m'as jamais abandonné, ou jugé, malgré tout ce que j'ai pu te dire, tu as continué de m'aimer, alors je n'ai pas le droit d'être en colère ou rancunière. Tu respectes mes choix, mes peurs, mes sentiments. Merci mon Gamer, je t'aime vraiment, et tu sera toujours une partie importante dans ma vie, dans mon esprit et mon cœur.
Il y a d'autres personnes aussi: mon Homonyme aussi; je te remercie juste d'exister, et de rester neutre malgré le bordel que je peux mettre dans ta vie. Et le Loup aussi, je te remercie aussi. De m'avoir aimé, et de m'avoir fait me sentir vivante, même si ça n'a pas duré longtemps. Merci de m'avoir montré à quel point la vie peut être cruelle, qu'il ne faut pas accorder sa confiance aux autres. Merci pour cette leçon.
Merci à tous pour cette année. J'espère que 2015 apportera à tout le monde une part de bonheur.
samedi 27 décembre 2014
samedi 20 décembre 2014
Goodbye my Lover, goodbye my friend...
Je viens de rentrer à la maison. Hier, c'était ma dernière nuit chez eux. Chez lui...
J'ai récupéré toutes mes affaires et ai effacé toutes traces de ma présence. Je lui avais promis deux cadaux. Il les a eu.
Cet adieu égoiste me déchire la poitrine. Je ne pense pas qu'il comprendra. Mais je ne veux pas lui expliquer: je ne veux plus lui faire de mal. Je l'aime? Oui, évidemment. Mais je ne peux plus exiger de lui cette amitié forcée, qui nous faisait du mal à tout les deux. Je n'ai plus q'une solution: disparaître totalement de sa vie (je ne lui ai laissé qu'une lettre d'adieu).
Adieu, canapé pourpre sur lequel on s'est embrassés pour la première fois.
Adieu encore, canapé, toi qui a été témoin de notre première étreinte nocturne.
Adieu sa chambre, mon refuge, où je venais m'abriter de mes cauchemars.
Adieu yeux bleus, vous qui me dévoriez tout le temps et que j'aimais contempler.
Adieu lèvres si roses, vos baisers ardents, doux et sucrés vont me manquer.
Adieu ses bras, vous qui me protégiez autrefois dans de belles entraves.
Adieu sa voix, profonde, grave qui me faisait frissonner dès qu'elle jouait mon prénom, et murmurait un "je t'aime".
Adieu son corps, tellement parfait à mes yeux.
Adieu à toi. Tu as été tellement plus que ce que tu peux penser, je ne pourrais jamais t'oublier. Mais je ne peux t'attendre: tu ne le souhaites pas.
Adieu, adieu... Ce mot me brûle les yeux, je voudrais l'effacer, mais revenir sur ma décision est hors de question: je dois m'y tenir, même si intérieurement j'ai l'impression de mourir. Peut-être nous retrouverons nous? Mais ce sera à toi de franchir cette étape. Mais je suis bien consciente que ça n'arrivera pas.
Pardon pour ce pathos dégoulinant.
Adieu à toi. Je t'aime plus que la raison le permet. Adieu.
J'ai récupéré toutes mes affaires et ai effacé toutes traces de ma présence. Je lui avais promis deux cadaux. Il les a eu.
Cet adieu égoiste me déchire la poitrine. Je ne pense pas qu'il comprendra. Mais je ne veux pas lui expliquer: je ne veux plus lui faire de mal. Je l'aime? Oui, évidemment. Mais je ne peux plus exiger de lui cette amitié forcée, qui nous faisait du mal à tout les deux. Je n'ai plus q'une solution: disparaître totalement de sa vie (je ne lui ai laissé qu'une lettre d'adieu).
Adieu, canapé pourpre sur lequel on s'est embrassés pour la première fois.
Adieu encore, canapé, toi qui a été témoin de notre première étreinte nocturne.
Adieu sa chambre, mon refuge, où je venais m'abriter de mes cauchemars.
Adieu yeux bleus, vous qui me dévoriez tout le temps et que j'aimais contempler.
Adieu lèvres si roses, vos baisers ardents, doux et sucrés vont me manquer.
Adieu ses bras, vous qui me protégiez autrefois dans de belles entraves.
Adieu sa voix, profonde, grave qui me faisait frissonner dès qu'elle jouait mon prénom, et murmurait un "je t'aime".
Adieu son corps, tellement parfait à mes yeux.
Adieu à toi. Tu as été tellement plus que ce que tu peux penser, je ne pourrais jamais t'oublier. Mais je ne peux t'attendre: tu ne le souhaites pas.
Adieu, adieu... Ce mot me brûle les yeux, je voudrais l'effacer, mais revenir sur ma décision est hors de question: je dois m'y tenir, même si intérieurement j'ai l'impression de mourir. Peut-être nous retrouverons nous? Mais ce sera à toi de franchir cette étape. Mais je suis bien consciente que ça n'arrivera pas.
Pardon pour ce pathos dégoulinant.
Adieu à toi. Je t'aime plus que la raison le permet. Adieu.
mercredi 17 décembre 2014
Les totems
Depuis un certains temps, j'associe les gens à des animaux. Ce n'est pas un jeu pour tuer l'ennui, ou pour me moquer des autres: je vois ce que les autres pourraient être si ils n'étaient pas des humains.
Ce qui est assez amusant par ailleurs, c'est de voir leur réaction quand je leur annonce leur totem, souvent ils rigolent ou essayent de comprendre, alors qu'il n'y a aucune compréhension à avoir: c'est tout simplement ce qu'ils sont.
Chacun dégage une aura, des énergies différentes selon l'individu, son vécu, son caractère. Le plus dur c'est de séparer les apparences que les autres se donnent à leur véritable identité; pour cela le sujet doit être totalement en confiance et s'ouvrir entièrement émotionnelement à l'analyste. C'est là dessus que je base mes relations, et c'est aussi le travail que je fais sur chaque personne que je rencontre.
Par exemple, votre hôte (c'est à dire moi):
Un coyote. La plupart des gens sont surpris quand je présente mon totem, parce que ça ne me ressemble pas du tout (alors qu'un totem est censé vous protéger, et vous représenter). On pourrait croire que j'aurais pris un papillon, vu les métaphores omniprésentes sur le blog, ou un animal tout mignon, comme un félin ou un pingouin. Mais parce qu'ils ne voient que l'apparence et le caractère que j'adopte en société: en réalité, le coyote est vraiment ce qu'il me va le mieux. Le coyote fait tout d'abord parti du folklore américain: dans certaines légendes, il s'apparenterait au loup-garou (sauf qu'il n'est pas soumis à la pleine lune, donc il contrôle totalement ses transformations, et surtout il ne va pas s'associer à une meute: il est indépendant). C'est réellement mon totem, et cet animal peut parfois s'attaquer à plus gros que lui (bon ok...c'est aussi un charognard. Mais je partage pas cet aspect), et c'est un prédateur hors pair, très stratégique.
Donc pour résumé: un animal petit, mais dangereux. Stratégique. Parfois adorable. Sanguinaire. Indépendant, et qui se contrôle.
Un autre exemple:
Un maki. Parce que ça lui va bien: un petit animal tout mignon, très très taquin (voire carrément chiant), sympa, à qui je peux rien refuser.
Un autre totem (dont je vous parle depuis un moment):
Un prédateur, silencieux, malin, et magnifique, qui possède une prestance et une aura (j'adore ce mot) particulière. Mais qui présente également des fails: ils doivent rester en meute, et les cycles lunaires le rendent fou.
Donc les totems sont importants. Ils nous protègent, et restent à nos côtés dans les moments durs. Gardez foi en votre totem, il veillera sur vous et vous redonnera espoir dans les moments durs.
Je vous laisse méditer sur vos totems, et pars me lover dans un coin de la pièce en ronronnant.
Ce qui est assez amusant par ailleurs, c'est de voir leur réaction quand je leur annonce leur totem, souvent ils rigolent ou essayent de comprendre, alors qu'il n'y a aucune compréhension à avoir: c'est tout simplement ce qu'ils sont.
Chacun dégage une aura, des énergies différentes selon l'individu, son vécu, son caractère. Le plus dur c'est de séparer les apparences que les autres se donnent à leur véritable identité; pour cela le sujet doit être totalement en confiance et s'ouvrir entièrement émotionnelement à l'analyste. C'est là dessus que je base mes relations, et c'est aussi le travail que je fais sur chaque personne que je rencontre.
Par exemple, votre hôte (c'est à dire moi):
Oui, c'est un coyote. |
Donc pour résumé: un animal petit, mais dangereux. Stratégique. Parfois adorable. Sanguinaire. Indépendant, et qui se contrôle.
ça, c'est le Gamer |
Un autre totem (dont je vous parle depuis un moment):
Le loup |
Donc les totems sont importants. Ils nous protègent, et restent à nos côtés dans les moments durs. Gardez foi en votre totem, il veillera sur vous et vous redonnera espoir dans les moments durs.
Je vous laisse méditer sur vos totems, et pars me lover dans un coin de la pièce en ronronnant.
dimanche 14 décembre 2014
10 Choses qui me terrorisent
Ceux qui me connaissent le savent: ils n'y a pas beaucoup de choses qui me font peur. Mais je suis humaines, et des peurs irrationnelles, j'en ai quelques unes, je peux en citer dix(au cas où tu ne le saches pas, j'adore faire des listes. J'en fait tout le temps, pour n'importe quoi. C'est simple à écrire, et pour te concentrer dessus, ça ne demande pas beaucoup de créativité):
10. J'ai peurs des clowns, ne me demandes pas pourquoi, je sais pas: depuis mon entrée en 4ème, j'ai cette phobie qui est apparue, et je ne sais pas l'expliquer. Les clowns me terrorisent, je leurs trouve un côté malsain. Donc le premier qui me proposent d'aller au cirque, ou de regarder le film "ça", je l'éclate.
9. J'ai peur des corps nus. Enfin... de voir un homme nu (oui, c'est ridicule, je le sais. Surtout que j'ai fait arts plastiques, donc des hommes à poils, j'en ai vu un bon nombre). Mais c'est comme ça, j'ai toujours eu cette gêne avec la nudité, et ça a eu tendance à s'aggraver avec les années, et la maturité de certaines de mes relations ne m'a pas vraiment aidé. Peut-être parce que c'est un corps que je ne connais pas? L'inconnu me fait peur aussi, mais ça c'est tout le monde.
8. J'ai peur de mon reflet, ou du moins de mon regarder dans un miroir, parce que je sais que je ne vais pas aimer ce que je vais voir. C'est pour ça que je me maquille avec un petit miroir qui ne montre que mes yeux (eux ça va, je les aime bien), et pour mes cheveux ou l'assortiment de mes vêtements, je passe moins d'une minute à regarder si tout va bien. Parce que je vais me concentrer sur sur que je n'aime pas, et je risque de retourner me coucher, en m'enterrant sous mes couvertures pour ne plus me voir.
7.Je fais tout ce que je peux pour éviter le jugement des autres. Donc je regarde mes pieds quand je marche, ou quand je suis dans le train ou le tram, et si en cours je croise le regard de quelqu'un, je rougis et me concentre sur mes ongles ou la pointes de mes cheveux. Et le pire, c'est quand je dois participer en cours: j'ai l'impression d'être stupide, et que tout le monde va se moquer de ce que je vais dire (théâtre, comme tu me manques...). Et c'est pareil pour faire lire ce que j'écris, ou partager des idées de scénarios avec ceux de ma promo: je tremble à l'idée qu'ils rigolent (tu vois pourquoi ce blog est thérapeutique?)
6. J'ai peur de décevoir les gens que j'aime, mes amis, ma familles, mes proches. C'est sans doute pour ça que j'ai toujours suivi le chemin tracé par d'autres: pour rester acceptable aux yeux des autres. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle je ne dis pas ce qu'il va pas. Et que je n'ose pas être moi-même, à 100%?
5. Je suis paralysée à l'idée d'échouer, en cours, dans mes relations sociales, Donc je ne m'éloigne pas des sentiers battus, et j'évite les difficultés autant que possible. Si tu ne prends pas de risques, il ne peut rien t'arriver de mal.
4. Alors cette peur là peut paraître exagérée, mais j'ai peur de me faire interner dans un hôpital psychiatrique un jour. Je sais qu'on est tous censés avoir un grain de folie en soi, mais... J'ai l'impression de ne pas avoir qu'un grain, si tu vois ce que je veux dire. Certains pensent que je suis juste créative (d'une créativitée bien bizarre alors), et d'autres pensent que je devrais peut être me faire aider. Et puis il y a ceux qui me trouvent normale...
Les trois peurs qui me rongent le plus sont faciles à deviner, et sont également celles sur lesquelles il m'est le plus difficile de travailler pour en "guérir".
3. Je ne peux pas faire confiance aux autres. Parce que j'ai peur que la confiance que je met en eux soit brisée(je pense à un prédateur en particulier...) et surtout, j'ai peur d'être abandonnée, de me retrouver seule, avec des espoirs et des promesses brisés entre les mains.
2.Tu le sais, depuis les trois articles où j'en ai parlé: j'ai peur de dormir seule. Et ça vient de plusieurs choses: bien entendu, l'Emo (on va pas revenir là dessus), mais aussi le fait que j'ai toujours partagé ma chambre avec l'une de mes deux soeurs, donc maintenant que j'ai ma chambre à moi, j'ai un peu plus de mal à dormir. Et mes cycles du sommeil complètement chaotiques, et Aryah, et mes cauchemars n'arrangent rien. C'est pour ça que chaque fois que je vais dormir chez quelqu'un, je dors avec une personne (oui, faire une soirée avec moi, c'est super cool! Non, en vrai, si je peux, je reste réveillée pour embêter personne).
1. Et enfin, la peur ultime, la pire: j'ai peur de moi-même. Enfin, d'Aryah. Mais elle fait partie de moi, donc j'ai peur de moi. De mon côté autodestructeur, de ma capacité à penser aux pire, et du fait que je suis beaucoup trop émotive (genre...vraiment trop. Je suis touchée par pas grand chose,et je pleure assez facilement, mais jamais très longtemps). Donc je me hais, parce que je la hais elle. C'est compliqué ce qu'il y a dans ma tête, mais en gros, j'ai une auto-répulsion pour quelque chose qui est en moi et que je contrôle pas (pas tout le temps, des fois j'arrive à garder le contrôle, et parfois non.). Tu sens les séances chez le psy qui s'annoncent, et auxquelles je vais pas aller, à cause de la 4ème peur?(oui, toutes mes peurs ont des liens entre elles, donc c'est très compliqué de les guérir).
Je dois grandir: je suis consciente d'avoir encore une partie de mes ailes dans ma chrysalide, et effacer certaines peurs pourrait m'aider à me détacher et vraiment m'envoler (non, je ne me forcerais pas à aller au cirque, les clowns c'est pas la peine. Eux je les maudits, point barre.), et devenir adulte.
10. J'ai peurs des clowns, ne me demandes pas pourquoi, je sais pas: depuis mon entrée en 4ème, j'ai cette phobie qui est apparue, et je ne sais pas l'expliquer. Les clowns me terrorisent, je leurs trouve un côté malsain. Donc le premier qui me proposent d'aller au cirque, ou de regarder le film "ça", je l'éclate.
9. J'ai peur des corps nus. Enfin... de voir un homme nu (oui, c'est ridicule, je le sais. Surtout que j'ai fait arts plastiques, donc des hommes à poils, j'en ai vu un bon nombre). Mais c'est comme ça, j'ai toujours eu cette gêne avec la nudité, et ça a eu tendance à s'aggraver avec les années, et la maturité de certaines de mes relations ne m'a pas vraiment aidé. Peut-être parce que c'est un corps que je ne connais pas? L'inconnu me fait peur aussi, mais ça c'est tout le monde.
8. J'ai peur de mon reflet, ou du moins de mon regarder dans un miroir, parce que je sais que je ne vais pas aimer ce que je vais voir. C'est pour ça que je me maquille avec un petit miroir qui ne montre que mes yeux (eux ça va, je les aime bien), et pour mes cheveux ou l'assortiment de mes vêtements, je passe moins d'une minute à regarder si tout va bien. Parce que je vais me concentrer sur sur que je n'aime pas, et je risque de retourner me coucher, en m'enterrant sous mes couvertures pour ne plus me voir.
7.Je fais tout ce que je peux pour éviter le jugement des autres. Donc je regarde mes pieds quand je marche, ou quand je suis dans le train ou le tram, et si en cours je croise le regard de quelqu'un, je rougis et me concentre sur mes ongles ou la pointes de mes cheveux. Et le pire, c'est quand je dois participer en cours: j'ai l'impression d'être stupide, et que tout le monde va se moquer de ce que je vais dire (théâtre, comme tu me manques...). Et c'est pareil pour faire lire ce que j'écris, ou partager des idées de scénarios avec ceux de ma promo: je tremble à l'idée qu'ils rigolent (tu vois pourquoi ce blog est thérapeutique?)
6. J'ai peur de décevoir les gens que j'aime, mes amis, ma familles, mes proches. C'est sans doute pour ça que j'ai toujours suivi le chemin tracé par d'autres: pour rester acceptable aux yeux des autres. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle je ne dis pas ce qu'il va pas. Et que je n'ose pas être moi-même, à 100%?
5. Je suis paralysée à l'idée d'échouer, en cours, dans mes relations sociales, Donc je ne m'éloigne pas des sentiers battus, et j'évite les difficultés autant que possible. Si tu ne prends pas de risques, il ne peut rien t'arriver de mal.
4. Alors cette peur là peut paraître exagérée, mais j'ai peur de me faire interner dans un hôpital psychiatrique un jour. Je sais qu'on est tous censés avoir un grain de folie en soi, mais... J'ai l'impression de ne pas avoir qu'un grain, si tu vois ce que je veux dire. Certains pensent que je suis juste créative (d'une créativitée bien bizarre alors), et d'autres pensent que je devrais peut être me faire aider. Et puis il y a ceux qui me trouvent normale...
Les trois peurs qui me rongent le plus sont faciles à deviner, et sont également celles sur lesquelles il m'est le plus difficile de travailler pour en "guérir".
3. Je ne peux pas faire confiance aux autres. Parce que j'ai peur que la confiance que je met en eux soit brisée
2.Tu le sais, depuis les trois articles où j'en ai parlé: j'ai peur de dormir seule. Et ça vient de plusieurs choses: bien entendu, l'Emo (on va pas revenir là dessus), mais aussi le fait que j'ai toujours partagé ma chambre avec l'une de mes deux soeurs, donc maintenant que j'ai ma chambre à moi, j'ai un peu plus de mal à dormir. Et mes cycles du sommeil complètement chaotiques, et Aryah, et mes cauchemars n'arrangent rien. C'est pour ça que chaque fois que je vais dormir chez quelqu'un, je dors avec une personne (oui, faire une soirée avec moi, c'est super cool! Non, en vrai, si je peux, je reste réveillée pour embêter personne).
1. Et enfin, la peur ultime, la pire: j'ai peur de moi-même. Enfin, d'Aryah. Mais elle fait partie de moi, donc j'ai peur de moi. De mon côté autodestructeur, de ma capacité à penser aux pire, et du fait que je suis beaucoup trop émotive (genre...vraiment trop. Je suis touchée par pas grand chose,et je pleure assez facilement, mais jamais très longtemps). Donc je me hais, parce que je la hais elle. C'est compliqué ce qu'il y a dans ma tête, mais en gros, j'ai une auto-répulsion pour quelque chose qui est en moi et que je contrôle pas (pas tout le temps, des fois j'arrive à garder le contrôle, et parfois non.). Tu sens les séances chez le psy qui s'annoncent, et auxquelles je vais pas aller, à cause de la 4ème peur?(oui, toutes mes peurs ont des liens entre elles, donc c'est très compliqué de les guérir).
Je dois grandir: je suis consciente d'avoir encore une partie de mes ailes dans ma chrysalide, et effacer certaines peurs pourrait m'aider à me détacher et vraiment m'envoler (non, je ne me forcerais pas à aller au cirque, les clowns c'est pas la peine. Eux je les maudits, point barre.), et devenir adulte.
I want my innocence back...
3 ans...ça fait bientôt 3 ans que je suis hantée par ces souvenirs... Par son fantôme...
Je vais te raconter ue histoire: il était une fois, une jeune fille différente des autres. Elle s'appelait Aryah (oui, c'est de moi dont je vais parler), et elle ne sentait pas à sa place avec ses amies du collège. Elle est arrivée au lycée la peur au ventre: et si elle n'arrivait pas à s'intégrer? Si une fois encore elle était la seule à ne pas être normale? Parce que oui, même si elle prétendait n'en avoir rien à faire, les insultes et le harcèlement des autres à cause de son style vestimentaire, penchant vers le gothique, l'épuisaient. Elle marchait vers son lycée, et quand elle fut arrivée, elle constata avec émerveillement qu'elle ne serait plus seule à se démarquer. Cette idée la remplit de joie, elle pensait réussir à se faire des ami(e)s comme elle, et elle trouva mieux: elle le trouva lui. Un Emo comme elle en rêvait depuis quelques années, avec de beaux yeux marrons, pas très grand, et très très gentil. Elle craqua tout de suite, et se mise à imaginer être avec lui, mais elle pensait également que c'était impossible. Puis, un 26 septembre, il lui avoua être tombé amoureux d'elle et souhaitait l'avoir dans sa vie. Aryah ne pouvait pas en revenir: son souhait s'était réalisé! Elle était plus heureuse que n'importe qui; ils étaient si bien assortis tout les deux, ils se comprenaient si bien, et même si il était plus vieux qu'elle d'une année, il ne lui faisait pas ressentir cet écart. Aryah se sentait comme l'héroïne d'un conte de fée, et chaques jours qu'elle passait aux côtés de son prince des ténèbres la faisaient changer petit à petit, mais elle ne s'en rendait pas compte: l'amour l'aveuglait complètement.
Au fur et à mesure du temps qui passait, la jeune fille s'éloignait de ses amies, de ceux qui avaient été là lorsqu'elle était au plus bas, ne voulant appartenir qu'à son Emo. Lorsqu'elle le présenta à ses parents, sa mère lui fit par de ses inquiétudes, mais Aryah ne voulait rien entendre: si ils devaient se retrouver tout les deux seuls face au reste du monde, qu'il en soit ainsi. Rien n'importait à ses yeux, il était la seule chose dont elle avait besoin. Elle lui dit tout ce qu'il représentait pour elle, et lui ouvrit son coeur beaucoup trop vite: sans le savoir, Aryah s'était condamnée d'elle même.
Un après-midi froid de décembre, ils marchaient tout les deux dans le petit village où Aryah avait grandit, et elle sentait que quelque chose n'allait pas: son Emo était beaucoup trop distant avec elle. Au moment de se quitter, il lui posa une question étrange:" Dis moi mon ange, tu crois qu'il y a quoi après la mort?". Aryah était choquée, et elle essaya de s'en sortir par une pirouette:"je ne sais pas, ça dépend des croyances, mais ça importe peu, on a le temps". Puis il partit dans une voiture pour rentrer chez lui, et elle rentra également dans le foyer familial, où elle se sentait plus étrangère qu'autre chose: sa famille avait arrêté de lui parler, sauf pour des choses pratiques; elle n'avait plus droit d'avoir son téléphone portable ou de toucher à l'ordinateur, de peur qu'elle ne communique avec celui que ses parents voyaient comme une menace flottante au-dessus de la tête d eleur précieuse petite fille, qu'il pensaient tellement fragile et stupide. Et elle l'était, mais ne voulait l'avouer sous aucun prétexte. Le téléphone familial se mit à sonner, elle décrocha avec un sourire qaund elle reconnu le numéro: c'était lui. Mais le sourire de la jeune fille s'évanouit d'un coup: il parlait beaucoup trop, et disait qu'il ne pouvait plus continuer à vivre, qu'il l'aimait et la remerciait mais que c'était impossible pour lui. Aryah se mit à pleurer, à le supplier de ne pas faire de bêtises. Puis un silence tomba, et elle entendit une phrase qui fissura son coeur: "Mais en faite... C'est de ta faute si je suis comme ça. Tu n'es qu'une sale connasse."
A ce moment là, Aryah ne savait pas quoi répondre, et elle le laissa l'enfoncer, passer sa rage et sa tristesse sur elle, elle le laissa l'insulter de tout les noms possibles, en lui murmurant, la vois brisée "je t'aime...je sais que je suis horrible, mais je t'aime...". Et ce type de conversations eu lieu 2 à 3 fois par semaine, jusqu'au mois de juillet.
Elle supportait jusqu'à Noël ces conversations de plusieurs heures, durant lesquelles elle avait l'impression de parler à un étranger, mais elle espérait qu'une fois que tout ces mots horribles seraient sortis de la bouche de son aimé, il redeviendrait comme avant. Et le 24 décembre, c'est ce qu'il se passa: il l'appela sur le portable de sa mère, et lui présenta ses excuses, il lui dit à quel point il était désolé, et à quel point il l'aimait, il lui chucota ne pas pouvoir se passer d'elle:"tu es la femme de ma vie mon amour, je crois en nous. Pardonne-moi, je t'en prie...". Et bien sûr, Aryah lui pardonna.
Et tout se passa merveilleusement bien, jusqu'au 31 décembre: il voulait franchir une étape très importante pour Aryah: il voulait qu'elle lui donne sa première nuit. Mais cela n'a pas eu lieu cette nuit là, car il n'avait pas prévu que Mère Nature pouvait s'en mêler. Et il reprit ses habitudes: il redevint la créarure insensible, méchante, cruelle qu'il avait été jusqu'à Noël. Prace que d'après lui, elle ne l'aimait pas autant que lui l'aimait, preuve était qu'elle ne se sentait pas prête. Et cette situation dura jusqu'à la Saint Valentin (entre temps, il l'avait mencaé de la quitté le jour de son anniversaire... Mais Aryah était parvenu à retenir son Emo: il avait du mal à résister à ses larmes). Le 14 février, ils passèrent la journée ensemble, et il l'avait encore menacé de rompre, pour la...50ème fois peut être?
Puis il téléphona le soir à la mère d'Aryah, demandant si elle était d'accord pour que sa fille dorme une fois encore chez lui, parce qu'il voulait l'emmener au restaurant pour la Saint Valentin. La mère accepta, et quand Aryah prit le combiné en main, voici les seules paroles qu'elle entendit:" Prépare toi correctement pour ce soir. Je t'aime.".(est-il utile de préciser que ce Je t'aime était glacial, voire ricaneur?) Aryah se prépara donc, comme un soldat se prépare à aller au front (je ne précise pas de quel type de préparatifs il s'agissait, tu as dû comprendre.), et la soirée se passait agréablement bien: les parents de l'Emo étaient là aussi au restaurant, donc les conversations étaient plaisantes (du moins, personne n'essaya d'étrangler personne, ce qui était un exploit). Un fois qu'ils furent rentrés, l'Emo et Aryah montèrent dans la chambre de celui-ci, et ils allèrent se coucher. Il lui prit la main, lui murmura que tout allait bien se passer, et lui fit l'amour pour la première (et dernière) fois. Aryah ne pourrait jamais oublier cette nuit là: ce n'était pas magique comme elle l'espérait, c'était mieux: elle avait donné quelque chose de précieux à son premier amour, et elle pensait qu'il verrait la symbolique de son geste. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'à partir de cette nuit là, et ce jusqu'au mois de juillet, sa vie serait un Enfer.
Il arrêta de venir au lycée, et ne voulait voir Aryah que chez lui, dans sa chambre. A chaque visiste qu'elle rendait à son amoureux, Aryah avait droit au même schéma: durant plusieurs heures, il la torturait psychologiquement, en lui inventant des défauts, des comportements ignobles qui n'étaient pas les siens, et lorsqu'elle avait suffisemment pleurer à son goût, il l'enlacer et lui disant de venir contre lui. Puis il la déshabillait, et la forçait. Une fois. Puis deux. Puis durant plusieurs mois, ce shéma se répétait, inlassablemment. Mais Aryah tentait de se convaincre que ce n'était pas ce qu'il semblait être: elle était conscentente, elle le voulait aussi... Mais comment expliquer ses cauchemars? Les bleus qu'elle vait partout sur le corps? La sensation d'être souillée qu'elle porte aujourd'hui encore?
Puis le 13 juillet, le jour de l'anniversaire de son Emo, elle tenta d'aller le voir, pour lui faire une surprise, mais il refusa de l'accueillir. Et quelques jours plus tard, elle vit sur son facebook qu'il était en couple avec une autre fille, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Mais ce n'est pas la tristesse qui s'abbatit sur elle: elle se senit soulagée, et pour la première fois depuis plusieurs mois, elle eu l'impression de pouvoir respirer. Elle coupa ses cheveux à la garçonne quelques jours plus tard, et repartit à zéro. Et bien sûr, personne ne devra être au courant, parce que c'était de sa faute: elle s'était laissé manipuler.
Tu l'aura compris: mon premier amour a abusé de moi, de ma confiance, et a laissé des marques au fer rouge que personne ne pourra effacer (même si le Gamer a réussi a les attenuer), et il est aussi la source de la plupart de mes troubles. Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce à lui, je le remercie juste de m'avoir fait prendre conscience d'une chose: il ne faut pas faire confiance aux gens...
Je vous laisse, mes ailes me font mal à l'évocation de ses souvenirs, voici le lien d'une musique qui correspond tellement bien (https://www.youtube.com/watch?v=XIFtG4JIaHE) à cette histoire.
Je m'envole vers l'écriture du prochain article, qui devrait être plus joyeux (j'espère...).
Je vais te raconter ue histoire: il était une fois, une jeune fille différente des autres. Elle s'appelait Aryah (oui, c'est de moi dont je vais parler), et elle ne sentait pas à sa place avec ses amies du collège. Elle est arrivée au lycée la peur au ventre: et si elle n'arrivait pas à s'intégrer? Si une fois encore elle était la seule à ne pas être normale? Parce que oui, même si elle prétendait n'en avoir rien à faire, les insultes et le harcèlement des autres à cause de son style vestimentaire, penchant vers le gothique, l'épuisaient. Elle marchait vers son lycée, et quand elle fut arrivée, elle constata avec émerveillement qu'elle ne serait plus seule à se démarquer. Cette idée la remplit de joie, elle pensait réussir à se faire des ami(e)s comme elle, et elle trouva mieux: elle le trouva lui. Un Emo comme elle en rêvait depuis quelques années, avec de beaux yeux marrons, pas très grand, et très très gentil. Elle craqua tout de suite, et se mise à imaginer être avec lui, mais elle pensait également que c'était impossible. Puis, un 26 septembre, il lui avoua être tombé amoureux d'elle et souhaitait l'avoir dans sa vie. Aryah ne pouvait pas en revenir: son souhait s'était réalisé! Elle était plus heureuse que n'importe qui; ils étaient si bien assortis tout les deux, ils se comprenaient si bien, et même si il était plus vieux qu'elle d'une année, il ne lui faisait pas ressentir cet écart. Aryah se sentait comme l'héroïne d'un conte de fée, et chaques jours qu'elle passait aux côtés de son prince des ténèbres la faisaient changer petit à petit, mais elle ne s'en rendait pas compte: l'amour l'aveuglait complètement.
Au fur et à mesure du temps qui passait, la jeune fille s'éloignait de ses amies, de ceux qui avaient été là lorsqu'elle était au plus bas, ne voulant appartenir qu'à son Emo. Lorsqu'elle le présenta à ses parents, sa mère lui fit par de ses inquiétudes, mais Aryah ne voulait rien entendre: si ils devaient se retrouver tout les deux seuls face au reste du monde, qu'il en soit ainsi. Rien n'importait à ses yeux, il était la seule chose dont elle avait besoin. Elle lui dit tout ce qu'il représentait pour elle, et lui ouvrit son coeur beaucoup trop vite: sans le savoir, Aryah s'était condamnée d'elle même.
Un après-midi froid de décembre, ils marchaient tout les deux dans le petit village où Aryah avait grandit, et elle sentait que quelque chose n'allait pas: son Emo était beaucoup trop distant avec elle. Au moment de se quitter, il lui posa une question étrange:" Dis moi mon ange, tu crois qu'il y a quoi après la mort?". Aryah était choquée, et elle essaya de s'en sortir par une pirouette:"je ne sais pas, ça dépend des croyances, mais ça importe peu, on a le temps". Puis il partit dans une voiture pour rentrer chez lui, et elle rentra également dans le foyer familial, où elle se sentait plus étrangère qu'autre chose: sa famille avait arrêté de lui parler, sauf pour des choses pratiques; elle n'avait plus droit d'avoir son téléphone portable ou de toucher à l'ordinateur, de peur qu'elle ne communique avec celui que ses parents voyaient comme une menace flottante au-dessus de la tête d eleur précieuse petite fille, qu'il pensaient tellement fragile et stupide. Et elle l'était, mais ne voulait l'avouer sous aucun prétexte. Le téléphone familial se mit à sonner, elle décrocha avec un sourire qaund elle reconnu le numéro: c'était lui. Mais le sourire de la jeune fille s'évanouit d'un coup: il parlait beaucoup trop, et disait qu'il ne pouvait plus continuer à vivre, qu'il l'aimait et la remerciait mais que c'était impossible pour lui. Aryah se mit à pleurer, à le supplier de ne pas faire de bêtises. Puis un silence tomba, et elle entendit une phrase qui fissura son coeur: "Mais en faite... C'est de ta faute si je suis comme ça. Tu n'es qu'une sale connasse."
A ce moment là, Aryah ne savait pas quoi répondre, et elle le laissa l'enfoncer, passer sa rage et sa tristesse sur elle, elle le laissa l'insulter de tout les noms possibles, en lui murmurant, la vois brisée "je t'aime...je sais que je suis horrible, mais je t'aime...". Et ce type de conversations eu lieu 2 à 3 fois par semaine, jusqu'au mois de juillet.
Elle supportait jusqu'à Noël ces conversations de plusieurs heures, durant lesquelles elle avait l'impression de parler à un étranger, mais elle espérait qu'une fois que tout ces mots horribles seraient sortis de la bouche de son aimé, il redeviendrait comme avant. Et le 24 décembre, c'est ce qu'il se passa: il l'appela sur le portable de sa mère, et lui présenta ses excuses, il lui dit à quel point il était désolé, et à quel point il l'aimait, il lui chucota ne pas pouvoir se passer d'elle:"tu es la femme de ma vie mon amour, je crois en nous. Pardonne-moi, je t'en prie...". Et bien sûr, Aryah lui pardonna.
Et tout se passa merveilleusement bien, jusqu'au 31 décembre: il voulait franchir une étape très importante pour Aryah: il voulait qu'elle lui donne sa première nuit. Mais cela n'a pas eu lieu cette nuit là, car il n'avait pas prévu que Mère Nature pouvait s'en mêler. Et il reprit ses habitudes: il redevint la créarure insensible, méchante, cruelle qu'il avait été jusqu'à Noël. Prace que d'après lui, elle ne l'aimait pas autant que lui l'aimait, preuve était qu'elle ne se sentait pas prête. Et cette situation dura jusqu'à la Saint Valentin (entre temps, il l'avait mencaé de la quitté le jour de son anniversaire... Mais Aryah était parvenu à retenir son Emo: il avait du mal à résister à ses larmes). Le 14 février, ils passèrent la journée ensemble, et il l'avait encore menacé de rompre, pour la...50ème fois peut être?
Puis il téléphona le soir à la mère d'Aryah, demandant si elle était d'accord pour que sa fille dorme une fois encore chez lui, parce qu'il voulait l'emmener au restaurant pour la Saint Valentin. La mère accepta, et quand Aryah prit le combiné en main, voici les seules paroles qu'elle entendit:" Prépare toi correctement pour ce soir. Je t'aime.".(est-il utile de préciser que ce Je t'aime était glacial, voire ricaneur?) Aryah se prépara donc, comme un soldat se prépare à aller au front (je ne précise pas de quel type de préparatifs il s'agissait, tu as dû comprendre.), et la soirée se passait agréablement bien: les parents de l'Emo étaient là aussi au restaurant, donc les conversations étaient plaisantes (du moins, personne n'essaya d'étrangler personne, ce qui était un exploit). Un fois qu'ils furent rentrés, l'Emo et Aryah montèrent dans la chambre de celui-ci, et ils allèrent se coucher. Il lui prit la main, lui murmura que tout allait bien se passer, et lui fit l'amour pour la première (et dernière) fois. Aryah ne pourrait jamais oublier cette nuit là: ce n'était pas magique comme elle l'espérait, c'était mieux: elle avait donné quelque chose de précieux à son premier amour, et elle pensait qu'il verrait la symbolique de son geste. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'à partir de cette nuit là, et ce jusqu'au mois de juillet, sa vie serait un Enfer.
Il arrêta de venir au lycée, et ne voulait voir Aryah que chez lui, dans sa chambre. A chaque visiste qu'elle rendait à son amoureux, Aryah avait droit au même schéma: durant plusieurs heures, il la torturait psychologiquement, en lui inventant des défauts, des comportements ignobles qui n'étaient pas les siens, et lorsqu'elle avait suffisemment pleurer à son goût, il l'enlacer et lui disant de venir contre lui. Puis il la déshabillait, et la forçait. Une fois. Puis deux. Puis durant plusieurs mois, ce shéma se répétait, inlassablemment. Mais Aryah tentait de se convaincre que ce n'était pas ce qu'il semblait être: elle était conscentente, elle le voulait aussi... Mais comment expliquer ses cauchemars? Les bleus qu'elle vait partout sur le corps? La sensation d'être souillée qu'elle porte aujourd'hui encore?
Puis le 13 juillet, le jour de l'anniversaire de son Emo, elle tenta d'aller le voir, pour lui faire une surprise, mais il refusa de l'accueillir. Et quelques jours plus tard, elle vit sur son facebook qu'il était en couple avec une autre fille, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Mais ce n'est pas la tristesse qui s'abbatit sur elle: elle se senit soulagée, et pour la première fois depuis plusieurs mois, elle eu l'impression de pouvoir respirer. Elle coupa ses cheveux à la garçonne quelques jours plus tard, et repartit à zéro. Et bien sûr, personne ne devra être au courant, parce que c'était de sa faute: elle s'était laissé manipuler.
Tu l'aura compris: mon premier amour a abusé de moi, de ma confiance, et a laissé des marques au fer rouge que personne ne pourra effacer (même si le Gamer a réussi a les attenuer), et il est aussi la source de la plupart de mes troubles. Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce à lui, je le remercie juste de m'avoir fait prendre conscience d'une chose: il ne faut pas faire confiance aux gens...
Je vous laisse, mes ailes me font mal à l'évocation de ses souvenirs, voici le lien d'une musique qui correspond tellement bien (https://www.youtube.com/watch?v=XIFtG4JIaHE) à cette histoire.
Je m'envole vers l'écriture du prochain article, qui devrait être plus joyeux (j'espère...).
vendredi 12 décembre 2014
Je ne suis pas un arc en ciel!
J'en ai marre...cet article va sentir la tristesse et la rage, mais je m'en moque: je dois tout faire sortir là.
Dites moi: qu'est ce qui cloche chez vous? Vous pensez tout savoir sur moi? Sur ma tristesse? Sur mes maux? Eh bien non, vous ne savez rien, TU ne sais rien, toi qui me dévore de tes yeux bleus en prétextant t'inquieter pour moi, alors que tu ne veux t'occuper que d'elle et de ta petite personne, sale égoiste.
Je hais ce que les gens voient de moi: ils croient à mon sourire, et ne cherchent pas à avoir la réelle réponse aux questions qu'ils posent, ils se content des mes mensonges, parce que ça les arrange de ne pas avoir à essuyer mes larmes. Tout le monde m'associe à un arc-en-ciel, parce que d'après eux je suis lumineuse, rayonnante de joie de vivre, souriante (et aussi parce que je prends soin de mes cheveux, je les colore, je me maquille,...). Vous ne voyez que mon masque sociétal très chers, parce que la vraie moi en ce moment est brisée, fracassée en mille morceaux à cause de personnes qui s'en foutent, et qui ne sont que de vulgaires menteurs. Je suis entrain de virer misanthrope, paranoïaque, mais c'est mieux que de faire confiance aux autres.
Parce que oui, j'arrive à faire confiance tu vois? J'arrive à me sentir bien, sincérement, mais ceux auprès de qui je me sens bien décident toujours de tout gâcher, et de me faire redevenir la boule de nerfs à vif, de blessures sanglantes qu'ils aiment voir (oui, vous devez vraiment aimer me voir dans cet état là, il n'y a pas d'autres explications). Je suis si belle que ça quand je souffre? Quand je cesse de m'alimenter, de dormir, et que je recommence à m'autodétruire? Parce que je vais finir par y croire là...
Bien sûr que je fais attention à mon apparence:comment suis censée le faire revenir si je ressemble à rien? Comment suis-je censée me sentir mieux si je ne porte pas de maquillage? Vous voulez vraiment voir ce à quoi je ressemble à l'intérieur? Je ne pense pas... Vous seriez horrifiés.
Je ne comprend pas ce que vous attendez de moi: que je vienne vous parler quand je vais mal? Pour quoi faire? Je ne serais qu'une gêne, et vous avez de toute manière mieux à faire, n'est-ce pas? Si vous ne parvenez pas à tenir vos promesses, n'en faites pas: je n'accorde pas ma confiance aux menteurs. Je veux devenir cet arc-en-ciel que les gens voient, mais pour de vrai, pas en jouant une comédie stupide qui fait du mal à tout le monde (?).
Et vous, vous aimez que je me sente inférieur par rapport à vous hein: vous êtes de toute manière beaucoup mieux que moi, plus jolies, plus intelligentes, plus intéressantes, plus gentilles. Je vous hais. Je me hais. Je ne peux pas devenir comme elles, c'est impossible pour moi, je suis incapable d'être une créature que les hommes ou les femmes désirent. Je suis pleine de cicatrices (à l'intérieur de moi, et sur mon corps aussi), et pleine de troubles, tous plus insupportables les uns que les autres pour les gens qui ne les vivent pas. Vous pensez que j'aime ça, me sentir comme une épave? Je voudrais tant voler loin de vous, de vos coups de fouets qui s'abattent sur mes ailes et les détruisent au fur et à mesure que je vous montre à quel point je vous aime, et vous que vous vous en fichez.
Comment suis-je censée m'enfuir, déployer mes ailes et m'épanouir si vous me maintenez au sol, sur ce sol jongé d'immondices et de déchets puants, dégoulinants?
Dites moi: qu'est ce qui cloche chez vous? Vous pensez tout savoir sur moi? Sur ma tristesse? Sur mes maux? Eh bien non, vous ne savez rien, TU ne sais rien, toi qui me dévore de tes yeux bleus en prétextant t'inquieter pour moi, alors que tu ne veux t'occuper que d'elle et de ta petite personne, sale égoiste.
Je hais ce que les gens voient de moi: ils croient à mon sourire, et ne cherchent pas à avoir la réelle réponse aux questions qu'ils posent, ils se content des mes mensonges, parce que ça les arrange de ne pas avoir à essuyer mes larmes. Tout le monde m'associe à un arc-en-ciel, parce que d'après eux je suis lumineuse, rayonnante de joie de vivre, souriante (et aussi parce que je prends soin de mes cheveux, je les colore, je me maquille,...). Vous ne voyez que mon masque sociétal très chers, parce que la vraie moi en ce moment est brisée, fracassée en mille morceaux à cause de personnes qui s'en foutent, et qui ne sont que de vulgaires menteurs. Je suis entrain de virer misanthrope, paranoïaque, mais c'est mieux que de faire confiance aux autres.
Parce que oui, j'arrive à faire confiance tu vois? J'arrive à me sentir bien, sincérement, mais ceux auprès de qui je me sens bien décident toujours de tout gâcher, et de me faire redevenir la boule de nerfs à vif, de blessures sanglantes qu'ils aiment voir (oui, vous devez vraiment aimer me voir dans cet état là, il n'y a pas d'autres explications). Je suis si belle que ça quand je souffre? Quand je cesse de m'alimenter, de dormir, et que je recommence à m'autodétruire? Parce que je vais finir par y croire là...
Bien sûr que je fais attention à mon apparence:
Je ne comprend pas ce que vous attendez de moi: que je vienne vous parler quand je vais mal? Pour quoi faire? Je ne serais qu'une gêne, et vous avez de toute manière mieux à faire, n'est-ce pas? Si vous ne parvenez pas à tenir vos promesses, n'en faites pas: je n'accorde pas ma confiance aux menteurs. Je veux devenir cet arc-en-ciel que les gens voient, mais pour de vrai, pas en jouant une comédie stupide qui fait du mal à tout le monde (?).
Et vous, vous aimez que je me sente inférieur par rapport à vous hein: vous êtes de toute manière beaucoup mieux que moi, plus jolies, plus intelligentes, plus intéressantes, plus gentilles. Je vous hais. Je me hais. Je ne peux pas devenir comme elles, c'est impossible pour moi, je suis incapable d'être une créature que les hommes ou les femmes désirent. Je suis pleine de cicatrices (à l'intérieur de moi, et sur mon corps aussi), et pleine de troubles, tous plus insupportables les uns que les autres pour les gens qui ne les vivent pas. Vous pensez que j'aime ça, me sentir comme une épave? Je voudrais tant voler loin de vous, de vos coups de fouets qui s'abattent sur mes ailes et les détruisent au fur et à mesure que je vous montre à quel point je vous aime, et vous que vous vous en fichez.
Comment suis-je censée m'enfuir, déployer mes ailes et m'épanouir si vous me maintenez au sol, sur ce sol jongé d'immondices et de déchets puants, dégoulinants?
jeudi 11 décembre 2014
School makes me sick
Quand j'étais au collège, je rêvais de ma vie de lycéenne: avoir accès à la liberté et pouvoir m'engager dans quelque chose qui me plaisait. Puis, une fois mon année de première entamée (je passe sous silence ma seconde...) en section littéraire, j'étais choquée de voir à quel point je ne me sentais pas à ma place, alors que la plupart des matières du programme m'intéressaient: je ne faisais rien en cours, ne révisais pratiquement jamais à la maison, et je m'en sortais haut la main dans presque toutes les matières (sciences et histoire géo... je vous hais...). Je me suis donné pour but d'aller à la fac. Pourquoi? Parce que mes parents et mes professeurs attendaient ça de moi. J'ai suivie la voie que d'autres avaient tracé pour moi, et la voilà: l'université.
Ici, question liberté, je suis servie; il y en a même trop à mon goût, et ça m'est assez rapidement monté à la tête. Puis j'y ai rencontré des gens, et j'ai perdu ce qui aurait pu être une relation parfaite... Deux en faite... Et le pire: je me suis perdue moi-même. Je ne me reconnais plus quand je me regarde dans le miroir, je ne vois qu'Aryah: ses yeux marrons gelés, un sourir narquois sur les lèvres, chuchotant "tu n'y arrivera jamais". Et elle a raison.
Tu vois, j'ai eu deux partiels cette semaine (un en politiques culturelles mardi, et l'autre en théâtre antique aujourd'hui), et je les ai carrément loupés. Parce que je n'ai pas révisé. Je n'en ai pas eu envie, je savais de toute façon que j'allais les rater, et je n'ai qu'une envie: m'enfuir loin de cette fac. J'étouffe, je suffoque, je meurs intérieurement chaques jours que je passe dans ces amphis remplis de monde (enfin, pas tant remplis que ça en esthétique du cinéma), de gens plus doués que moi, plus intelligents. Je ne me sens pas à ma place en Arts du Spectacle, avec ces professeurs inutiles dans certains cas (pas tous hein, ma prof de scéno relève le niveau de ses collègues), et leurs cours qui me laissent de marbre. Ils ne m'intéressent pas (non, même pas les cours de cinéma...), il y a beaucoup trop de théorie. Les traveaux que je produisais en arts plastiques me manquent, j'ai besoin d'être créative; la fac me tue cette partie de moi que je pensais indestructible. Parce que je parvenais à être productive dans mes textes (scénarios, one-shot, compositions,...), que je sois dans mes cycles d'autodestructions, au moment où je me sentais bien (notament pendant mon année vec le Gamer), peu importait les émotions qui me traversaient, je les utilisais toujours pour faire ressortir cette partie de moi que j'aime (c'est la seule d'ailleurs): être capable de noircir une page d'encre en écrivant ce qui se trouve dans mon esprit chaotique me procurait une plaisir réel, rassurant, et réchauffait mon cerveau éteint. Là, je ne m'en sens plus capable: à part pondre des textes dégoulinant de pathos, de sentiments négatifs et de ténèbres, je ne sais plus comment créer. Je dois m'enfuir de ces locaux angoissant, qui m'effacent peu à peu, et détruise ce que je souhaite être. Je dois me retrouver, et prendre un autre chemin pour atteindre mon but: devenir scénariste/réalisatrice.
En suis-je capable? L'avenir nous le dira. Mais j'étend mes ailes de papillon, et prend mon envole loin du lieu de mes angoisses, rattrapant mon futur qui s'échappe peu à peu.
Ici, question liberté, je suis servie; il y en a même trop à mon goût, et ça m'est assez rapidement monté à la tête. Puis j'y ai rencontré des gens, et j'ai perdu ce qui aurait pu être une relation parfaite... Deux en faite... Et le pire: je me suis perdue moi-même. Je ne me reconnais plus quand je me regarde dans le miroir, je ne vois qu'Aryah: ses yeux marrons gelés, un sourir narquois sur les lèvres, chuchotant "tu n'y arrivera jamais". Et elle a raison.
Tu vois, j'ai eu deux partiels cette semaine (un en politiques culturelles mardi, et l'autre en théâtre antique aujourd'hui), et je les ai carrément loupés. Parce que je n'ai pas révisé. Je n'en ai pas eu envie, je savais de toute façon que j'allais les rater, et je n'ai qu'une envie: m'enfuir loin de cette fac. J'étouffe, je suffoque, je meurs intérieurement chaques jours que je passe dans ces amphis remplis de monde (enfin, pas tant remplis que ça en esthétique du cinéma), de gens plus doués que moi, plus intelligents. Je ne me sens pas à ma place en Arts du Spectacle, avec ces professeurs inutiles dans certains cas (pas tous hein, ma prof de scéno relève le niveau de ses collègues), et leurs cours qui me laissent de marbre. Ils ne m'intéressent pas (non, même pas les cours de cinéma...), il y a beaucoup trop de théorie. Les traveaux que je produisais en arts plastiques me manquent, j'ai besoin d'être créative; la fac me tue cette partie de moi que je pensais indestructible. Parce que je parvenais à être productive dans mes textes (scénarios, one-shot, compositions,...), que je sois dans mes cycles d'autodestructions, au moment où je me sentais bien (notament pendant mon année vec le Gamer), peu importait les émotions qui me traversaient, je les utilisais toujours pour faire ressortir cette partie de moi que j'aime (c'est la seule d'ailleurs): être capable de noircir une page d'encre en écrivant ce qui se trouve dans mon esprit chaotique me procurait une plaisir réel, rassurant, et réchauffait mon cerveau éteint. Là, je ne m'en sens plus capable: à part pondre des textes dégoulinant de pathos, de sentiments négatifs et de ténèbres, je ne sais plus comment créer. Je dois m'enfuir de ces locaux angoissant, qui m'effacent peu à peu, et détruise ce que je souhaite être. Je dois me retrouver, et prendre un autre chemin pour atteindre mon but: devenir scénariste/réalisatrice.
En suis-je capable? L'avenir nous le dira. Mais j'étend mes ailes de papillon, et prend mon envole loin du lieu de mes angoisses, rattrapant mon futur qui s'échappe peu à peu.
Critique n°1: Entretien avec un Vampire
Ce qui suit est une critique que j'ai écrite cet été, je ne garantis pas sa qualité, et déconseille aux personnes n'ayant pas vu le film de le lire (mais après tu fais ce que tu veux, je suis pas ta maman).
Date du film : 1994
Critique Entretien
avec un vampire :
Date du film : 1994
Réalisé par :
Neil Jordan
Acteurs : B.
Pitt, T. Cruise, Antonio Banderas, C. Slater, K. Dunst
Produit par :
D. Greffen, S. Woolley, R. Morris
Scénario de :
Anne Rice
Nominations et
prix :
-1995 : Oscar/Academy
Awards (meilleur décors, meilleure musique) : nommé
-1995 : Golden Globes (meilleure actrice dans un second
rôle, meilleure musique) : nommé
-1995 : BAFTA Awards/Orange British Academy Films
Awards (meilleure photographie, meilleur décors) gagnant ; (meilleurs
costumes, meilleurs maquillages) : nominé
Synopsis :
L’histoire commence dans les années 90. Un jeune homme suit
un autre. Le jeune homme se nomme Malloy, et s’avère être un journaliste.
L’homme poursuivi, Louis De Pointe du Lac, est un vampire. Il annonce au
journaliste qu’il veut lui raconter son histoire, ses 200 années de vie. Il
commence par sa « naissance au royaume de la nuit ».
On apprend par la suite la triste et mouvementée vie du
Louis du XVIIIème siècle à la Nouvelle-Orléans : déprimée par la mort de
sa femme et son fils, il n’aspire qu’à la Mort, et invite la Faucheuse à
prendre sa vie tous le temps. Mais son invitation, c’est Lestat de Lioncourt,
un vampire, qui y répond. Il le laisse au bord de la mort, revint le lendemain pour
lui proposer une vie éternelle en tant que créature de la nuit, à ses côtés.
Ayant suffisamment gouté à la mort, Louis « accepte ».
A partir de là, le film se sépare en 3 partie :
-l’apprentissage de Louis, et sa vie auprès de Lestat ;
-l’arrivée d’un autre vampire (Claudia, transformée par
Lestat en cadeau à Louis) et leur vie de famille ;
-Louis et Claudia s’enfuient loin de Lestat, et partent à
Paris pour rechercher des confrères.
Critique :
Je m’attaque ici à un monument du cinéma de vampire… Et il
fait sans aucun doute partie de mes films préférés, mais je lui trouve quand
même des défauts.
Tout d’abord, la différence avec l’œuvre littéraire (oui, je
suis une folle qui adore lire les bouquins de minimum 200 pages) : bien
que ce soit Anne Rice, l’auteur originale, qui ai écrit le scénario, on peut
sentir les censures et hésitations. Malgré que
le film dure deux heures (environ), il reste des moments de creux qui ne
sont en aucun cas présents dans le livre, et ça nous fait somnoler parfois, ce
que je trouve vraiment dommage, ayant lu le livre après avoir visionné le film,
je dois dire que la déception était presque pire que lorsque j’ai vu ce
qu’Hollywood avait osé faire au personnage mythique de Catwoman… Mais
j’aborderais ce désastre plus tard. La
différence de passé du Louis littéraire et celui du film m’a également
dérangé : celui du film est déprimé après la mort de sa femme et de son
fils, celui du livre se sent coupable de la déchéance et du décès de son frère.
Entre les deux, le choix n’a pas lieu d’être : celui du romain de Mme Rice
remporte la partie.
Ensuite, je vais m’attaquer au casting … Ne me frappez
pas, j’ADORE Tom Cruise dans le rôle de Lestat mais…Pitt et Banderas, je ne les
ai pas trouvé à leur place. Ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dis :
bien que le rôle de Louis soit très compliqué à interpréter (Dieu que la
mélancolie d’un vampire déprimé qui se haït est hardcore à montrer), monsieur
Pitt y parvient, mais certaines scènes nous le montre plus comme un vampire qui
s’ennui que comme un vampire ne supportant pas ce qu’il est devenu. Quant à
Banderas…et bien, je dirais que c’est juste l’acteur qui me dérange, parce que
le rôle d’Armand est superbement écrit, mais l’on n’arrive pas à sentir la
volupté sous la menace chez Banderas, ni même l’attraction sensuelle des deux
vampires entre les acteurs (je veux bien que l’homosexualité soit compliquée à
jouer, mais leur attirance l’un pour l’autre est sous-entendu jusqu’à ce que
Claudia hurle sur Louis « il te désire comme tu le désire ! »).
Et Claudia… Je ne m’aventurerais pas sur ce personnage, ou je risque vraiment
de devenir vulgaire et méchante.
MAIS ce film a aussi de nombreuses qualités (c’est
d’ailleurs pour cela que je l’aime).
D’abord, les décors... Mon dieu, que j’aime lorsque Philipe
Rousselot est à la direction de la photographie d’un film ! (pour ceux à
qui ce nom ne dit rien, je vous annonce 3 films où il s’est également occupé de cela :
« L’Ours » de Jean-Jacques Annaud, « La Planète des
Singes » de Burton, et les deux volets de « Sherlock Holmes » de Guy
Ritchie. Vous voyez le génie du bonhomme.).
Que ce soit en Amérique ou à Paris, les décors sont
magnifiquement utilisés : la forêt où Lestat transforme Louis, la
luminosité utilisée, cette scène est juste super, et me donne des frissons à
chaque fois que je la regarde. Quant aux scènes où les sbires d’Armand sont
présents, je ne trouve rien à dire, chaque détails est présents et ne parasite
pas le visionnage. Même la scène de la mort de Claudia m’a fait de la peine, au
vu du cadrage et du décor (pourtant, croyez moi, j’avais hâte qu’elle
disparaisse).
Et la bande son est superbement filée ! La reprise de
la chanson « Sympathy for the Devil » des Stones par Gun’s N’Roses
est juste…orgasmique, j’ai que ça à
dire ! Les musique s’accorde parfaitement à chacune des scènes, et même
les scènes se tenant dans un silence de morts (quand on se trouve en présence
de vampires ce n’est pas plus mal) sont magiques…
Enfin, le couple Lestat/Louis. Je sais que j’ai dit plus
haut que Pitt et Banderas ne parvenaient pas à nous transmettre quoique ce soit
au niveau de leur attirance, mais ces deux là… Juste par un regard, Cruise et
Pitt nous offre un couple à la fois aimant et haïssant, drôle et tragique, un
véritable « odd couple » comme on les aime ! (bien qu’ils aient
été nommés comme « pire couple à l’écran » en 1995 durant la 15ème
édition des Razzie Awards). Ajoutés à cela la nonchalance du vampire blond
superbement jouée par Tom Cruise, ainsi que l’équilibre parfait entre
horreur/humour/tragique, et vous comprenez pourquoi ce film fait partie de mes
préférés.
Pour finir (il faut bien que je termine cette critique, même
si j’aimerais vous parler de ce film pendant des heures durant !), je vais dire que ce film est un chef d’œuvre
du cinéma de vampire : après les
Nosferatu et Dracula les montrant comme des monstres sanguinaires, d’une
laideur physique effrayante, ce film-ci dépeint des créatures de la nuit comme
on les aime, à la fois sensuels et terrifiant, gracieux et monstrueux, d’une
éducation exemplaire et d’une cruauté sans pareille !
Ce film est à voir absolument si vous êtes amoureux des
monstres gothiques, et également si vous désirez regarder un VRAI film de
vampire (je ne vise pas du tout la saga Twilight…non, ça j’en parlerais plus
tard).
J'espère que cette critique vous aura plu.
mercredi 10 décembre 2014
Sleepless Beauty
"Je voudrais pouvoir m'endormir."
C'est le souhait que j'ai chaques nuits quand je me glisse dans mon lit, et chaques nuits c'est la même chose: Aryah revient me dire à quel point je suis pathétique, puis je me met à penser au Loup, puis aux cours, puis à mes troubles, puis je pleure, et quand je regarde l'heure, il est 3h. La moitié de ma nuit foutue en l'air, et lorsque je parviens à somnoler, mes cauchemars arrivent, et je me réveille paniquée, comme si quelqu'un était dans ma chambre et me voulait du mal. Mais la seule capable de me blesser (physiquement), c'est moi-même: j'en peux plus de me réveiller avec de nouvelles marques sur le corps chaques matins.
Le sommeil et moi, on a jamais été très amis tu vois? Déjà gamine, je ne pouvais dormir avant minuit, parce que je lisais trop, ou parce que j'aimais le fait d'être la seule créature éveillée dans une maison silencieuse, entendre ma petite soeur respirer dans son lit paisiblement, entrain de rêver de choses douces. Parfois, je surprenais des bruits étouffés provenant de la chambre de mes parents, ou j'entendais la pluie dehors, ou parfois les voitures des jeunes qui rentraient de soirée dans un état proche de celui d'un déchet dans un égout. Puis au collège, c'était mon mal être qui me maintenait réveillée: je faisais des cauchemars parfois, mais ils étaient normaux (genre se faire courser par une femme sans visage tenant un couteau, ou tomber dans le vide, et au moment de l'impact, se réveiller en hurlant.). Puis il y a eu la seconde... Comment dire... Quand je suis sortie avec l'Emo, il m'a juste fait vivre un enfer (j'y concacrerais une partie dans un autre article), et depuis, mes cauchemars sont devenus usuels: chaques nuits, j'avais le droit à une nuit blanche, ou agitée, parsemée de cauchemars tous plus immondes les uns que les autres. J'étais une véritable épave, et il m'a fallu un moment pour réussir à m'en sortir: je crois que j'ai commencé à réavoir des nuits "normales" quand le Gamer est arrivé. Le Gamer c'est mon meilleur ami, tu vois? Genre, une des personnes sans qui je serais plus là aujourd'hui. Mais ça c'est une autres histoire.
Donc à la moitié de mon année de première, il est devenu mon confident, et je savais que si ma nuit se passait mal, il était là. Et ça me rassurait. Mais j'avais quand même des cycles de sommeils chaotiques, à l'image de ce qui se tramait dans ma tête à ce moment là (mon esprit est comme Tchernobyl après l'explosion de la centrale: un vrai nid à élements mortels et incompréhensibles). Puis l'été de 2013, j'ai commencé à dormir un peu mieux, peut être 5 ou 6 heures par nuits, ce qui était un exploit pour moi: je me sentais plus reposée, et surtout plus en paix avec ma tête (cette situation est très rare, et très éphémère. Je hais ce qu'il y a dans ma tête.). Puis on est sortis ensemble le Gamer et moi, et là il s'est rendu compte des difficultés que je rencontrais avec le sommeil, quand on dormait ensemble: au départ, si je n'étais pas dans ses bras, je ne dormais pas, et même en jouant à la peluche, je me réveillais en tremblant, angoissée à l'idée que l'Emo puisse venir me refaire ce qu'il m'a fait... Me voir me réveillée dans un état pitoyable ne l'a en rien répulsé, et pendant pratiquement un an, je n'avais des cauchemars que lorsque mes cycles de mal être revenaient (ce qui arrivait une fois tout les deux ou trois mois.). Puis il m'a quitté, et là, un prédateur a posé ses yeux bleus glacés sur moi: le Loup (lui, il aura une partie dans un article aussi.). Je suis devenue sa proie, sa louve, et dès que mon Alpha m'a dit qu'il voulait de moi, peu importait mes cauchemars, j'étais aux anges. Et pendant toute la période où je faisais partie de sa meute, je n'ai pas eu de cauchemars. Jamais, pas un (du moins quand je dormais avec lui. Ce qui arrivait plutôt très souvent.). Parce que dormir seule me terrorise, et le fait de le savoir avec moi éloignait Aryah, et toutes les autres merdes qui me rongeaient la tête. Mais je me retrouvais seule quand j'étais à la maison, et ça recommençaient, mais il est plus facile de gérer 48h de cauchemars que chaques nuits de ta vie.
Puis depuis 2 semaines, il est parti. (Non, ne pas dériver sur ce sujet.). Et je recommence à passer mes nuits seule, et mes troubles sont revenus en forces: je suis retombée dans l'esprit d'épave d'il y a deux ans.
Et maintenant, dormir est devenu optionnel (comme le fait de manger. Mais ça sera le sujet d'un autre article ça). Si je ne dors pas plus de 2 heures, ça ne m'épuise plus autant qu'avant, le plus dur, c'est de se battre contre ce qu'il se cache dans le noir, dans ma tête: enfant l'obscurité était mon refuge, et maintenant que je suis censée être beaucoup trop grande pour avoir peur du croque-mitaine, je tremble à l'idée d'éteindre la lumière...
J'envie la Belle au Bois Dormant: dormir 100 ans, ça doit être bien.
Je bats des ailes vers la lumière, tel le papillon de nuit que je suis. Dormez bien.
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