Quand j'étais au collège, je rêvais de ma vie de lycéenne: avoir accès à la liberté et pouvoir m'engager dans quelque chose qui me plaisait. Puis, une fois mon année de première entamée (je passe sous silence ma seconde...) en section littéraire, j'étais choquée de voir à quel point je ne me sentais pas à ma place, alors que la plupart des matières du programme m'intéressaient: je ne faisais rien en cours, ne révisais pratiquement jamais à la maison, et je m'en sortais haut la main dans presque toutes les matières (sciences et histoire géo... je vous hais...). Je me suis donné pour but d'aller à la fac. Pourquoi? Parce que mes parents et mes professeurs attendaient ça de moi. J'ai suivie la voie que d'autres avaient tracé pour moi, et la voilà: l'université.
Ici, question liberté, je suis servie; il y en a même trop à mon goût, et ça m'est assez rapidement monté à la tête. Puis j'y ai rencontré des gens, et j'ai perdu ce qui aurait pu être une relation parfaite... Deux en faite... Et le pire: je me suis perdue moi-même. Je ne me reconnais plus quand je me regarde dans le miroir, je ne vois qu'Aryah: ses yeux marrons gelés, un sourir narquois sur les lèvres, chuchotant "tu n'y arrivera jamais". Et elle a raison.
Tu vois, j'ai eu deux partiels cette semaine (un en politiques culturelles mardi, et l'autre en théâtre antique aujourd'hui), et je les ai carrément loupés. Parce que je n'ai pas révisé. Je n'en ai pas eu envie, je savais de toute façon que j'allais les rater, et je n'ai qu'une envie: m'enfuir loin de cette fac. J'étouffe, je suffoque, je meurs intérieurement chaques jours que je passe dans ces amphis remplis de monde (enfin, pas tant remplis que ça en esthétique du cinéma), de gens plus doués que moi, plus intelligents. Je ne me sens pas à ma place en Arts du Spectacle, avec ces professeurs inutiles dans certains cas (pas tous hein, ma prof de scéno relève le niveau de ses collègues), et leurs cours qui me laissent de marbre. Ils ne m'intéressent pas (non, même pas les cours de cinéma...), il y a beaucoup trop de théorie. Les traveaux que je produisais en arts plastiques me manquent, j'ai besoin d'être créative; la fac me tue cette partie de moi que je pensais indestructible. Parce que je parvenais à être productive dans mes textes (scénarios, one-shot, compositions,...), que je sois dans mes cycles d'autodestructions, au moment où je me sentais bien (notament pendant mon année vec le Gamer), peu importait les émotions qui me traversaient, je les utilisais toujours pour faire ressortir cette partie de moi que j'aime (c'est la seule d'ailleurs): être capable de noircir une page d'encre en écrivant ce qui se trouve dans mon esprit chaotique me procurait une plaisir réel, rassurant, et réchauffait mon cerveau éteint. Là, je ne m'en sens plus capable: à part pondre des textes dégoulinant de pathos, de sentiments négatifs et de ténèbres, je ne sais plus comment créer. Je dois m'enfuir de ces locaux angoissant, qui m'effacent peu à peu, et détruise ce que je souhaite être. Je dois me retrouver, et prendre un autre chemin pour atteindre mon but: devenir scénariste/réalisatrice.
En suis-je capable? L'avenir nous le dira. Mais j'étend mes ailes de papillon, et prend mon envole loin du lieu de mes angoisses, rattrapant mon futur qui s'échappe peu à peu.
Je crois en la force de tes ailes de papillon, ma belle.
RépondreSupprimerMerci.
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