Je viens de rentrer à la maison. Hier, c'était ma dernière nuit chez eux. Chez lui...
J'ai récupéré toutes mes affaires et ai effacé toutes traces de ma présence. Je lui avais promis deux cadaux. Il les a eu.
Cet adieu égoiste me déchire la poitrine. Je ne pense pas qu'il comprendra. Mais je ne veux pas lui expliquer: je ne veux plus lui faire de mal. Je l'aime? Oui, évidemment. Mais je ne peux plus exiger de lui cette amitié forcée, qui nous faisait du mal à tout les deux. Je n'ai plus q'une solution: disparaître totalement de sa vie (je ne lui ai laissé qu'une lettre d'adieu).
Adieu, canapé pourpre sur lequel on s'est embrassés pour la première fois.
Adieu encore, canapé, toi qui a été témoin de notre première étreinte nocturne.
Adieu sa chambre, mon refuge, où je venais m'abriter de mes cauchemars.
Adieu yeux bleus, vous qui me dévoriez tout le temps et que j'aimais contempler.
Adieu lèvres si roses, vos baisers ardents, doux et sucrés vont me manquer.
Adieu ses bras, vous qui me protégiez autrefois dans de belles entraves.
Adieu sa voix, profonde, grave qui me faisait frissonner dès qu'elle jouait mon prénom, et murmurait un "je t'aime".
Adieu son corps, tellement parfait à mes yeux.
Adieu à toi. Tu as été tellement plus que ce que tu peux penser, je ne pourrais jamais t'oublier. Mais je ne peux t'attendre: tu ne le souhaites pas.
Adieu, adieu... Ce mot me brûle les yeux, je voudrais l'effacer, mais revenir sur ma décision est hors de question: je dois m'y tenir, même si intérieurement j'ai l'impression de mourir. Peut-être nous retrouverons nous? Mais ce sera à toi de franchir cette étape. Mais je suis bien consciente que ça n'arrivera pas.
Pardon pour ce pathos dégoulinant.
Adieu à toi. Je t'aime plus que la raison le permet. Adieu.
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