3 ans...ça fait bientôt 3 ans que je suis hantée par ces souvenirs... Par son fantôme...
Je vais te raconter ue histoire: il était une fois, une jeune fille différente des autres. Elle s'appelait Aryah (oui, c'est de moi dont je vais parler), et elle ne sentait pas à sa place avec ses amies du collège. Elle est arrivée au lycée la peur au ventre: et si elle n'arrivait pas à s'intégrer? Si une fois encore elle était la seule à ne pas être normale? Parce que oui, même si elle prétendait n'en avoir rien à faire, les insultes et le harcèlement des autres à cause de son style vestimentaire, penchant vers le gothique, l'épuisaient. Elle marchait vers son lycée, et quand elle fut arrivée, elle constata avec émerveillement qu'elle ne serait plus seule à se démarquer. Cette idée la remplit de joie, elle pensait réussir à se faire des ami(e)s comme elle, et elle trouva mieux: elle le trouva lui. Un Emo comme elle en rêvait depuis quelques années, avec de beaux yeux marrons, pas très grand, et très très gentil. Elle craqua tout de suite, et se mise à imaginer être avec lui, mais elle pensait également que c'était impossible. Puis, un 26 septembre, il lui avoua être tombé amoureux d'elle et souhaitait l'avoir dans sa vie. Aryah ne pouvait pas en revenir: son souhait s'était réalisé! Elle était plus heureuse que n'importe qui; ils étaient si bien assortis tout les deux, ils se comprenaient si bien, et même si il était plus vieux qu'elle d'une année, il ne lui faisait pas ressentir cet écart. Aryah se sentait comme l'héroïne d'un conte de fée, et chaques jours qu'elle passait aux côtés de son prince des ténèbres la faisaient changer petit à petit, mais elle ne s'en rendait pas compte: l'amour l'aveuglait complètement.
Au fur et à mesure du temps qui passait, la jeune fille s'éloignait de ses amies, de ceux qui avaient été là lorsqu'elle était au plus bas, ne voulant appartenir qu'à son Emo. Lorsqu'elle le présenta à ses parents, sa mère lui fit par de ses inquiétudes, mais Aryah ne voulait rien entendre: si ils devaient se retrouver tout les deux seuls face au reste du monde, qu'il en soit ainsi. Rien n'importait à ses yeux, il était la seule chose dont elle avait besoin. Elle lui dit tout ce qu'il représentait pour elle, et lui ouvrit son coeur beaucoup trop vite: sans le savoir, Aryah s'était condamnée d'elle même.
Un après-midi froid de décembre, ils marchaient tout les deux dans le petit village où Aryah avait grandit, et elle sentait que quelque chose n'allait pas: son Emo était beaucoup trop distant avec elle. Au moment de se quitter, il lui posa une question étrange:" Dis moi mon ange, tu crois qu'il y a quoi après la mort?". Aryah était choquée, et elle essaya de s'en sortir par une pirouette:"je ne sais pas, ça dépend des croyances, mais ça importe peu, on a le temps". Puis il partit dans une voiture pour rentrer chez lui, et elle rentra également dans le foyer familial, où elle se sentait plus étrangère qu'autre chose: sa famille avait arrêté de lui parler, sauf pour des choses pratiques; elle n'avait plus droit d'avoir son téléphone portable ou de toucher à l'ordinateur, de peur qu'elle ne communique avec celui que ses parents voyaient comme une menace flottante au-dessus de la tête d eleur précieuse petite fille, qu'il pensaient tellement fragile et stupide. Et elle l'était, mais ne voulait l'avouer sous aucun prétexte. Le téléphone familial se mit à sonner, elle décrocha avec un sourire qaund elle reconnu le numéro: c'était lui. Mais le sourire de la jeune fille s'évanouit d'un coup: il parlait beaucoup trop, et disait qu'il ne pouvait plus continuer à vivre, qu'il l'aimait et la remerciait mais que c'était impossible pour lui. Aryah se mit à pleurer, à le supplier de ne pas faire de bêtises. Puis un silence tomba, et elle entendit une phrase qui fissura son coeur: "Mais en faite... C'est de ta faute si je suis comme ça. Tu n'es qu'une sale connasse."
A ce moment là, Aryah ne savait pas quoi répondre, et elle le laissa l'enfoncer, passer sa rage et sa tristesse sur elle, elle le laissa l'insulter de tout les noms possibles, en lui murmurant, la vois brisée "je t'aime...je sais que je suis horrible, mais je t'aime...". Et ce type de conversations eu lieu 2 à 3 fois par semaine, jusqu'au mois de juillet.
Elle supportait jusqu'à Noël ces conversations de plusieurs heures, durant lesquelles elle avait l'impression de parler à un étranger, mais elle espérait qu'une fois que tout ces mots horribles seraient sortis de la bouche de son aimé, il redeviendrait comme avant. Et le 24 décembre, c'est ce qu'il se passa: il l'appela sur le portable de sa mère, et lui présenta ses excuses, il lui dit à quel point il était désolé, et à quel point il l'aimait, il lui chucota ne pas pouvoir se passer d'elle:"tu es la femme de ma vie mon amour, je crois en nous. Pardonne-moi, je t'en prie...". Et bien sûr, Aryah lui pardonna.
Et tout se passa merveilleusement bien, jusqu'au 31 décembre: il voulait franchir une étape très importante pour Aryah: il voulait qu'elle lui donne sa première nuit. Mais cela n'a pas eu lieu cette nuit là, car il n'avait pas prévu que Mère Nature pouvait s'en mêler. Et il reprit ses habitudes: il redevint la créarure insensible, méchante, cruelle qu'il avait été jusqu'à Noël. Prace que d'après lui, elle ne l'aimait pas autant que lui l'aimait, preuve était qu'elle ne se sentait pas prête. Et cette situation dura jusqu'à la Saint Valentin (entre temps, il l'avait mencaé de la quitté le jour de son anniversaire... Mais Aryah était parvenu à retenir son Emo: il avait du mal à résister à ses larmes). Le 14 février, ils passèrent la journée ensemble, et il l'avait encore menacé de rompre, pour la...50ème fois peut être?
Puis il téléphona le soir à la mère d'Aryah, demandant si elle était d'accord pour que sa fille dorme une fois encore chez lui, parce qu'il voulait l'emmener au restaurant pour la Saint Valentin. La mère accepta, et quand Aryah prit le combiné en main, voici les seules paroles qu'elle entendit:" Prépare toi correctement pour ce soir. Je t'aime.".(est-il utile de préciser que ce Je t'aime était glacial, voire ricaneur?) Aryah se prépara donc, comme un soldat se prépare à aller au front (je ne précise pas de quel type de préparatifs il s'agissait, tu as dû comprendre.), et la soirée se passait agréablement bien: les parents de l'Emo étaient là aussi au restaurant, donc les conversations étaient plaisantes (du moins, personne n'essaya d'étrangler personne, ce qui était un exploit). Un fois qu'ils furent rentrés, l'Emo et Aryah montèrent dans la chambre de celui-ci, et ils allèrent se coucher. Il lui prit la main, lui murmura que tout allait bien se passer, et lui fit l'amour pour la première (et dernière) fois. Aryah ne pourrait jamais oublier cette nuit là: ce n'était pas magique comme elle l'espérait, c'était mieux: elle avait donné quelque chose de précieux à son premier amour, et elle pensait qu'il verrait la symbolique de son geste. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'à partir de cette nuit là, et ce jusqu'au mois de juillet, sa vie serait un Enfer.
Il arrêta de venir au lycée, et ne voulait voir Aryah que chez lui, dans sa chambre. A chaque visiste qu'elle rendait à son amoureux, Aryah avait droit au même schéma: durant plusieurs heures, il la torturait psychologiquement, en lui inventant des défauts, des comportements ignobles qui n'étaient pas les siens, et lorsqu'elle avait suffisemment pleurer à son goût, il l'enlacer et lui disant de venir contre lui. Puis il la déshabillait, et la forçait. Une fois. Puis deux. Puis durant plusieurs mois, ce shéma se répétait, inlassablemment. Mais Aryah tentait de se convaincre que ce n'était pas ce qu'il semblait être: elle était conscentente, elle le voulait aussi... Mais comment expliquer ses cauchemars? Les bleus qu'elle vait partout sur le corps? La sensation d'être souillée qu'elle porte aujourd'hui encore?
Puis le 13 juillet, le jour de l'anniversaire de son Emo, elle tenta d'aller le voir, pour lui faire une surprise, mais il refusa de l'accueillir. Et quelques jours plus tard, elle vit sur son facebook qu'il était en couple avec une autre fille, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Mais ce n'est pas la tristesse qui s'abbatit sur elle: elle se senit soulagée, et pour la première fois depuis plusieurs mois, elle eu l'impression de pouvoir respirer. Elle coupa ses cheveux à la garçonne quelques jours plus tard, et repartit à zéro. Et bien sûr, personne ne devra être au courant, parce que c'était de sa faute: elle s'était laissé manipuler.
Tu l'aura compris: mon premier amour a abusé de moi, de ma confiance, et a laissé des marques au fer rouge que personne ne pourra effacer (même si le Gamer a réussi a les attenuer), et il est aussi la source de la plupart de mes troubles. Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce à lui, je le remercie juste de m'avoir fait prendre conscience d'une chose: il ne faut pas faire confiance aux gens...
Je vous laisse, mes ailes me font mal à l'évocation de ses souvenirs, voici le lien d'une musique qui correspond tellement bien (https://www.youtube.com/watch?v=XIFtG4JIaHE) à cette histoire.
Je m'envole vers l'écriture du prochain article, qui devrait être plus joyeux (j'espère...).
Oh là là, c'est un témoignage atroce... En as-tu parlé à quelqu'un ? A tes parents ? Tu as été victime d'une personne mauvaise, folle et destructrice, ce n'est en rien ta faute. Avoir été naïve ne te rend pas coupable.
RépondreSupprimerJe ne sais pas où tu en es aujourd'hui, par rapport à cette histoire, mais je te souhaite du courage, de la force et du soutien.
J'ai commencé à en parler à mon meilleur ami il y a 2 ans, ainsi qu'à mon psychologue. Mes parents ne sont pas au courant, et ne le seront jamais.
SupprimerC'es très gentil, merci à toi. Ajourd'hui, je fais toujours des cauchemars et des crises d'angoisse, mais je vis avec: il serait trop facile de me cacher sous une couverture en ressassant le passé.
Je souhaite juste que personne n'ai à subir de relation d'emprise comme ça a été le cas pour moi, s'accrocher à quelqu'un qui te fait du mal est la pire chose à faire, je le sais aujourdh'ui, je grandis avec ce boulet àma cheville, mais j'ai des gens autour de moi qui m'aide pour pas que je succombe sous ce poids, alors ça va
Ce témoignage me dechire les entrailles. Tu as été victime d'un pervers narcissique, personne destructrice au possible. Je me doute bien que tu as du avoir eu du mal à remonter la pente, ce type de personne laisse des séquelles à vie. J'ai lu que tu avais entamé des démarches et je te souhaite d'aboutir. Tu m'a l'air d'être quelqun de bien, dis toi qu'on peut un jour finir par tourner une page. Moi il m'a fallu 10 ans et un chéri très compréhensif (même si nos histoires sont différentes ) plein de courage miss :)
RépondreSupprimerMerci beaucoup. J'ai encore des période où ça va moyen (de cauchemars, de crises liées à ça) mais je fais en sorte de ne plus y penser, ou de me dire que ce n'était pas ma faute. Et j'ai des gens merveilleux qui m'entourent et qui m'aident, donc ça va mieux qu'il y a 3 ans ^^
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