Critique Entretien
avec un vampire :
Date du film : 1994
Réalisé par :
Neil Jordan
Acteurs : B.
Pitt, T. Cruise, Antonio Banderas, C. Slater, K. Dunst
Produit par :
D. Greffen, S. Woolley, R. Morris
Scénario de :
Anne Rice
Nominations et
prix :
-1995 : Oscar/Academy
Awards (meilleur décors, meilleure musique) : nommé
-1995 : Golden Globes (meilleure actrice dans un second
rôle, meilleure musique) : nommé
-1995 : BAFTA Awards/Orange British Academy Films
Awards (meilleure photographie, meilleur décors) gagnant ; (meilleurs
costumes, meilleurs maquillages) : nominé
Synopsis :
L’histoire commence dans les années 90. Un jeune homme suit
un autre. Le jeune homme se nomme Malloy, et s’avère être un journaliste.
L’homme poursuivi, Louis De Pointe du Lac, est un vampire. Il annonce au
journaliste qu’il veut lui raconter son histoire, ses 200 années de vie. Il
commence par sa « naissance au royaume de la nuit ».
On apprend par la suite la triste et mouvementée vie du
Louis du XVIIIème siècle à la Nouvelle-Orléans : déprimée par la mort de
sa femme et son fils, il n’aspire qu’à la Mort, et invite la Faucheuse à
prendre sa vie tous le temps. Mais son invitation, c’est Lestat de Lioncourt,
un vampire, qui y répond. Il le laisse au bord de la mort, revint le lendemain pour
lui proposer une vie éternelle en tant que créature de la nuit, à ses côtés.
Ayant suffisamment gouté à la mort, Louis « accepte ».
A partir de là, le film se sépare en 3 partie :
-l’apprentissage de Louis, et sa vie auprès de Lestat ;
-l’arrivée d’un autre vampire (Claudia, transformée par
Lestat en cadeau à Louis) et leur vie de famille ;
-Louis et Claudia s’enfuient loin de Lestat, et partent à
Paris pour rechercher des confrères.
Critique :
Je m’attaque ici à un monument du cinéma de vampire… Et il
fait sans aucun doute partie de mes films préférés, mais je lui trouve quand
même des défauts.
Tout d’abord, la différence avec l’œuvre littéraire (oui, je
suis une folle qui adore lire les bouquins de minimum 200 pages) : bien
que ce soit Anne Rice, l’auteur originale, qui ai écrit le scénario, on peut
sentir les censures et hésitations. Malgré que
le film dure deux heures (environ), il reste des moments de creux qui ne
sont en aucun cas présents dans le livre, et ça nous fait somnoler parfois, ce
que je trouve vraiment dommage, ayant lu le livre après avoir visionné le film,
je dois dire que la déception était presque pire que lorsque j’ai vu ce
qu’Hollywood avait osé faire au personnage mythique de Catwoman… Mais
j’aborderais ce désastre plus tard. La
différence de passé du Louis littéraire et celui du film m’a également
dérangé : celui du film est déprimé après la mort de sa femme et de son
fils, celui du livre se sent coupable de la déchéance et du décès de son frère.
Entre les deux, le choix n’a pas lieu d’être : celui du romain de Mme Rice
remporte la partie.
Ensuite, je vais m’attaquer au casting … Ne me frappez
pas, j’ADORE Tom Cruise dans le rôle de Lestat mais…Pitt et Banderas, je ne les
ai pas trouvé à leur place. Ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dis :
bien que le rôle de Louis soit très compliqué à interpréter (Dieu que la
mélancolie d’un vampire déprimé qui se haït est hardcore à montrer), monsieur
Pitt y parvient, mais certaines scènes nous le montre plus comme un vampire qui
s’ennui que comme un vampire ne supportant pas ce qu’il est devenu. Quant à
Banderas…et bien, je dirais que c’est juste l’acteur qui me dérange, parce que
le rôle d’Armand est superbement écrit, mais l’on n’arrive pas à sentir la
volupté sous la menace chez Banderas, ni même l’attraction sensuelle des deux
vampires entre les acteurs (je veux bien que l’homosexualité soit compliquée à
jouer, mais leur attirance l’un pour l’autre est sous-entendu jusqu’à ce que
Claudia hurle sur Louis « il te désire comme tu le désire ! »).
Et Claudia… Je ne m’aventurerais pas sur ce personnage, ou je risque vraiment
de devenir vulgaire et méchante.
MAIS ce film a aussi de nombreuses qualités (c’est
d’ailleurs pour cela que je l’aime).
D’abord, les décors... Mon dieu, que j’aime lorsque Philipe
Rousselot est à la direction de la photographie d’un film ! (pour ceux à
qui ce nom ne dit rien, je vous annonce 3 films où il s’est également occupé de cela :
« L’Ours » de Jean-Jacques Annaud, « La Planète des
Singes » de Burton, et les deux volets de « Sherlock Holmes » de Guy
Ritchie. Vous voyez le génie du bonhomme.).
Que ce soit en Amérique ou à Paris, les décors sont
magnifiquement utilisés : la forêt où Lestat transforme Louis, la
luminosité utilisée, cette scène est juste super, et me donne des frissons à
chaque fois que je la regarde. Quant aux scènes où les sbires d’Armand sont
présents, je ne trouve rien à dire, chaque détails est présents et ne parasite
pas le visionnage. Même la scène de la mort de Claudia m’a fait de la peine, au
vu du cadrage et du décor (pourtant, croyez moi, j’avais hâte qu’elle
disparaisse).
Et la bande son est superbement filée ! La reprise de
la chanson « Sympathy for the Devil » des Stones par Gun’s N’Roses
est juste…orgasmique, j’ai que ça à
dire ! Les musique s’accorde parfaitement à chacune des scènes, et même
les scènes se tenant dans un silence de morts (quand on se trouve en présence
de vampires ce n’est pas plus mal) sont magiques…
Enfin, le couple Lestat/Louis. Je sais que j’ai dit plus
haut que Pitt et Banderas ne parvenaient pas à nous transmettre quoique ce soit
au niveau de leur attirance, mais ces deux là… Juste par un regard, Cruise et
Pitt nous offre un couple à la fois aimant et haïssant, drôle et tragique, un
véritable « odd couple » comme on les aime ! (bien qu’ils aient
été nommés comme « pire couple à l’écran » en 1995 durant la 15ème
édition des Razzie Awards). Ajoutés à cela la nonchalance du vampire blond
superbement jouée par Tom Cruise, ainsi que l’équilibre parfait entre
horreur/humour/tragique, et vous comprenez pourquoi ce film fait partie de mes
préférés.
Pour finir (il faut bien que je termine cette critique, même
si j’aimerais vous parler de ce film pendant des heures durant !), je vais dire que ce film est un chef d’œuvre
du cinéma de vampire : après les
Nosferatu et Dracula les montrant comme des monstres sanguinaires, d’une
laideur physique effrayante, ce film-ci dépeint des créatures de la nuit comme
on les aime, à la fois sensuels et terrifiant, gracieux et monstrueux, d’une
éducation exemplaire et d’une cruauté sans pareille !
Ce film est à voir absolument si vous êtes amoureux des
monstres gothiques, et également si vous désirez regarder un VRAI film de
vampire (je ne vise pas du tout la saga Twilight…non, ça j’en parlerais plus
tard).
J'espère que cette critique vous aura plu.
Je déteste twillight! Et pourtant j'ai été suffisamment masochistes (et conne) pour avoir acheté et lu les 4 bouquins. Enfin j'aime bien le dernier, les passage avec Jacob me font me tordre de rire à chaque fois.
RépondreSupprimerJ'ai téléchargé illégalement le 1er film est en attendant j'avais maté dracula de ff Coppola , que j'adore et avec un Gary Oldman très miam ;) ... je suis tombée de tellement haut. Un vampire qui fait boule disco au soleil: MAIS C'EST QUOI SES CONNERIES ? Effondrement d'un mythe!
Bref j'ai vu entretient avec un vampire (bon je l'ai pas lu erreur) et je l'ai trouvé un peu mou par moment mais pas mal. Je le regarde avec plaisir. Par contre, l'attirance entre Armand et Louis est très mal jouée, j'ai du lire ta critique pour les comprendre. Comme quoi , j'aurais fini moins bête ; )
Après ce n'est que mon avis :)
SupprimerMh, Twilight... Faudrait que je fasse une article dessus, parce que je tape sur ce film/ceslivres que par pur mauvaise foi. Enfin, j'expliquerais ça plus tard ^^