mercredi 10 décembre 2014

Sleepless Beauty

"Je voudrais pouvoir m'endormir."


C'est le souhait que j'ai chaques nuits quand je me glisse dans mon lit, et chaques nuits c'est la même chose: Aryah revient me dire à quel point je suis pathétique, puis je me met à penser au Loup, puis aux cours, puis à mes troubles, puis je pleure, et quand je regarde l'heure, il est 3h. La moitié de ma nuit foutue en l'air, et lorsque je parviens à somnoler, mes cauchemars arrivent, et je me réveille paniquée, comme si quelqu'un était dans ma chambre et me voulait du mal. Mais la seule capable de me blesser (physiquement), c'est moi-même: j'en peux plus de me réveiller avec de nouvelles marques sur le corps chaques matins.
Le sommeil et moi, on a jamais été très amis tu vois? Déjà gamine, je ne pouvais dormir avant minuit, parce que je lisais trop, ou parce que j'aimais le fait d'être la seule créature éveillée dans une maison silencieuse, entendre ma petite soeur respirer dans son lit paisiblement, entrain de rêver de choses douces. Parfois, je surprenais des bruits étouffés provenant de la chambre de mes parents, ou j'entendais la pluie dehors, ou parfois les voitures des jeunes qui rentraient de soirée dans un état proche de celui d'un déchet dans un égout. Puis au collège, c'était mon mal être qui me maintenait réveillée: je faisais des cauchemars parfois, mais ils étaient normaux (genre se faire courser par une femme sans visage tenant un couteau, ou tomber dans le vide, et au moment de l'impact, se réveiller en hurlant.). Puis il y a eu la seconde... Comment dire... Quand je suis sortie avec l'Emo, il m'a juste fait vivre un enfer (j'y concacrerais une partie dans un autre article), et depuis, mes cauchemars sont devenus usuels: chaques nuits, j'avais le droit à une nuit blanche, ou agitée, parsemée de cauchemars tous plus immondes les uns que les autres. J'étais une véritable épave, et il m'a fallu un moment pour réussir à m'en sortir: je crois que j'ai commencé à réavoir des nuits "normales" quand le Gamer est arrivé. Le Gamer c'est mon meilleur ami, tu vois? Genre, une des personnes sans qui je serais plus là aujourd'hui. Mais ça c'est une autres histoire.
Donc à la moitié de mon année de première, il est devenu mon confident, et je savais que si ma nuit se passait mal, il était là. Et ça me rassurait. Mais j'avais quand même des cycles de sommeils chaotiques, à l'image de ce qui se tramait dans ma tête à ce moment là (mon esprit est comme Tchernobyl après l'explosion de la centrale: un vrai nid à élements mortels et incompréhensibles). Puis l'été de 2013, j'ai commencé à dormir un peu mieux, peut être 5 ou 6 heures par nuits, ce qui était un exploit pour moi: je me sentais plus reposée, et surtout plus en paix avec ma tête (cette situation est très rare, et très éphémère. Je hais ce qu'il y a dans ma tête.). Puis on est sortis ensemble le Gamer et moi, et là il s'est rendu compte des difficultés que je rencontrais avec le sommeil, quand on dormait ensemble: au départ, si je n'étais pas dans ses bras, je ne dormais pas, et même en jouant à la peluche, je me réveillais en tremblant, angoissée à l'idée que l'Emo puisse venir me refaire ce qu'il m'a fait... Me voir me réveillée dans un état pitoyable ne l'a en rien répulsé, et pendant pratiquement un an, je n'avais des cauchemars que lorsque mes cycles de mal être revenaient (ce qui arrivait une fois tout les deux ou trois mois.). Puis il m'a quitté, et là, un prédateur a posé ses yeux bleus glacés sur moi: le Loup (lui, il aura une partie dans un article aussi.). Je suis devenue sa proie, sa louve, et dès que mon Alpha m'a dit qu'il voulait de moi, peu importait mes cauchemars, j'étais aux anges. Et pendant toute la période où je faisais partie de sa meute, je n'ai pas eu de cauchemars. Jamais, pas un (du moins quand je dormais avec lui. Ce qui arrivait plutôt très souvent.). Parce que dormir seule me terrorise, et le fait de le savoir avec moi éloignait Aryah, et toutes les autres merdes qui me rongeaient la tête. Mais je me retrouvais seule quand j'étais à la maison, et ça recommençaient, mais il est plus facile de gérer 48h de cauchemars que chaques nuits de ta vie.
Puis depuis 2 semaines, il est parti. (Non, ne pas dériver sur ce sujet.). Et je recommence à passer mes nuits seule, et mes troubles sont revenus en forces: je suis retombée dans l'esprit d'épave d'il y a deux ans.
Et maintenant, dormir est devenu optionnel (comme le fait de manger. Mais ça sera le sujet d'un autre article ça). Si je ne dors pas plus de 2 heures, ça ne m'épuise plus autant qu'avant, le plus dur, c'est de se battre contre ce qu'il se cache dans le noir, dans ma tête: enfant l'obscurité était mon refuge, et maintenant que je suis censée être beaucoup trop grande pour avoir peur du croque-mitaine, je tremble à l'idée d'éteindre la lumière...

J'envie la Belle au Bois Dormant: dormir 100 ans, ça doit être bien.

Je bats des ailes vers la lumière, tel le papillon de nuit que je suis. Dormez bien.

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